Retour sur la Dune

« Ils étaient forts! Ils étaient beaux ! Ils sentaient bon le sable chaud! De leur vertu et de leur gloire, on captivait les auditoires! Les bons, les braves et les cœurs purs suivaient en cœur leurs aventures! »

La dune ça commence souvent de cette manière, ou alors par :

« Ne pas va à la Dune de Pyla, tu vas abîmer ton aile », « la Dune ? Ouais je connais, c’est une super pente école mais je n’y suis jamais allé » ou enfin « tu as une seconde aile pour ne pas user ton aile  principale ? »

Notre périple commence par une toute autre phrase qui résonne encore dans ma tête :

« Un bon parapentiste doit savoir s’adapter! »

Départ samedi matin, je monte dans un camion jaune, on fait un crochet par le Puy-de-Dôme pour un « plouf ». Le temps de camper au bord d’un lac dont le nom sera oublié et nous voilà un dimanche matin à la Dune de Pyla.

Nous partîmes six; mais par un prompt renfort

Nous nous vîmes quinze en arrivant au port

Corneille- Le Cid  & Lyon parapente

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Là, les premiers jour c’est… la galère ! On marche ou plutôt on bataille avec le sable, on tente de lever une voile qui devient très vite trop lourde, on gonfle dans l’espoir de gagner quelques mètres de pente, on se retourne pour voir que la personne en dessous est plus proche que tout à l’heure mais uniquement parce qu’on a reculé ; on transpire, on met de la crème qui se mélange au sable, on souffre d’hématomes fait par notre cher et tendre matériel… On en chie !

 Mais pas tout le monde :Tof (el Presidente) Matt (Tichodrome averti!)

Dire qu’ils sont à l’aise sous une aile est un doux euphémisme. Leur aisance est un moteur pour nous.

La routine quotidienne s’installe dès le lendemain. Nous sommes gâtés par la météo bien que le vent s’oriente timidement en vers le sud ou le nord. La plus grande de nos interrogation restera :

«Grande Dune ?»

« Ou Bunker ?»

Les plus expérimentés volent, les autres marchent… Péniblement… mais dans l’attente de progresser pour se déplacer en volant. Une fois sur notre aire de jeu, on gonfle, on vole, on transpire etc.

Enfin, vient le temps de la récompense. La plus rapide sera celle du soir :

Vous avez dit apéro ?

Mais aussi d’inoubliables couchés de soleil :

Les autres récompenses viendront tout le long de la semaine, premier vol, décollage du camping, posé au décollage, Wagga, Bare-Foot, maîtrise de l’aile améliorée… Des petits parapentistes qui chaque jour reviennent avec plus de bobo et courbatures mais surtout une progression bien visible !

A cela s’ajoute de très bon moments avec une équipe de tous horizons, des pâtes, des barbecues, du chocolat, des rires, des échanges enrichissants, des légumes (4 parapentistEs sur 15!) des premiers vols à 7h30, des journées de 13h pour certains et puis des pipas… Il y a eu quelques malheurs : des cratères (beaucoup?), une rencontre du 3ème type avec un Allemand, un posé radeau, une sellette trouée… Mais plus de peur que de mal et des leçons bien apprises à chaque fois.

En bref, la Dune de Pyla est un endroit magique, un parapentiste à la Dune c’est comme un enfant à Disney. On y ajoute une ambiance du tonnerre, des gens en or, une bonne humeur permanente, de l’entraide, de la complicité,  de la bienveillance, des discussions richissimes, une météo généreuse, une progression visible, des souvenirs impérissables, des vacances hors du temps…

La liste est longue, je vous laisse avec quelques unes des photos prises en commençant par celle qui je pense, résume très bien notre séjour !

Alors, c’était quoi votre excuse ?


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