Pierre-Paul Menegoz : “Au Printemps, Les ascendances sont fortes et génèrent de fortes brises…”

Beaucoup disent, qu’au Printemps, il faut faire attention en Parapente. Mais faire attention à quoi ?
J’ai entendu beaucoup de choses à ce sujet.

Finalement j’ai préféré interviewer un professionnel sur le sujet : Pierre-Paul Menegoz, entre autre, auteur du livre, “Le parapente : S’initier et progresser” que m’a prêté Thomas Franconville et que je trouve particulièrement bien fait.

Voici le résultat de cette interview.

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1) Pierre-Paul, en quelques mots, quels sont les principaux conseils que tu peux donner aux parapentistes pour voler en toute sécurité pendant le Printemps ?

Le danger principal est de s’engager dans une aérologie virulente, à la limite de la compétence du pilote, alors même que l’on n’a pas ou peu voler pendant l’hiver.
– Mesurer et comprendre l’aérologie dans laquelle le pilote s’engage
– Remise en route progressive de son activité en gardant des marges sur tout les plans (aérologie, relief, forme physique, etc…)
– Pente école pour reprendre confiance dans ses moyens techniques
– Voler tôt le matin sur un site Est ou très tard le soir sur un site Ouest
– Aile adaptée

2) Techniquement parlant, que se passe-t-il au Printemps ? En quoi le Printemps modifie-t-il l’aérologie au point que cela devienne dangereux ?

Au printemps on observe de forts contrastes thermiques. Chaque jour l’ensoleillement est plus performant et échauffe les sols dans un contexte atmosphérique froid ou frais. Les ascendances sont fortes et génèrent de fortes brises qui peuvent s’ajouter ou s’affronter à d’éventuels vents météo. Autant de turbulences et de cisaillement qui exigent d’être confiant dans sa technique de pilotage.

3) Le Printemps, c’est aussi la période pendant laquelle beaucoup ressortent la voile du placard, quels sont les risques liés à la qualité de la voile ?

Si vous avez changé d’aile en automne et profité de l’hiver pour prendre en main une aile de catégorie supérieure, il est risqué d’affronter le printemps sans prendre le temps de s’échauffer avec une aile de la classe dont vous aviez l’habitude au printemps précédent. Si vouys vous sentez bien, en veillant de ne pas vous engager dans des conditions trop forte vous pouvez alors vous engager avec votre nouvelle aile. N’oubliez pas d’avoir une technique de contrôle de votre aile au sol (pente école avec du vent pour ne pas rendre la chose trop pénible…) suffisante pour que cela soit ressenti comme du plaisir. Sinon… mettez vous en cause.

Pierre-Paul nous conseille également de lire l’article sur les débuts des vols en thermique.

J’espère que cette interview sera des plus profitables pour tous!

Je remercie donc Pierre-Paul pour cet échange!

Voilà également une petite vidéo de Pierre-Paul.
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