Voler à Algodonales (Andalousie, Espagne)
La nuit commence à tomber sur Jerez de la Frontera lorsque je sors de l’aéroport.
Depuis 8h du matin que je suis en route, la fatigue s’est accumulée.
Récupérer mon bagage, la voiture, s’arrêter pour acheter quelque chose à grignoter et rouler jusqu’à Algodonales va me coûter mes dernières forces.
Je ne sais pas encore à quelle heure je vais me coucher.
L’adresse de CIVA
Camino de Madrigueras, finca el Tejar. La voiture louée n’a pas de GPS alors j’utilise mon téléphone.
Margarita est restée pour m’accueillir.
Autour d’elle, plusieurs pilotes sont réunis autour d’un énorme poêle à bois, dans lequel ils ont cuit à point, des découpes de poulets et des pommes de terre.
Ils m’invitent à profiter du repas comme si j’étais des leurs.
J’accepte d’autant plus facilement que ça sent très bon et que je n’ai rien mangé de consistant de la journée.
Margarita me fait faire la visite du gîte. Il est chaleureux, spacieux et fonctionnel.
Ce n’est pas la place qui manque au gite. Nous aurons chacun une chambre.
La première journée de vol est une belle reprise.
Le lendemain, la municipalité a émis un arrêté d’interdiction de vol, à cause d’une chasse royale jusqu’à 15h00… Le vent est trop fort et ça tombe bien, sinon plus d’un, aurait bravé l’interdit.
J’en profite pour ramener le premier pilote à Ronda
En arrivant à Ronda , on s’arrête d’abord à la gare de trains et ensuite de bus ou nous nous informons sur les horaires pour son retour sur Malaga.
- Nous apprenons que les connections de trains entre Malaga et Algodonales sont interrompues indéfiniment pour avarie de la voie.
- Les bus semblent être la solution la plus économique et la plus simple.
Il y en a 5 en partance d’Algodonales pour Ronda en semaine, du lundi au vendredi.
Celui de 16h30 est particulièrement intéressant. Ce dernier lui permet de faire un vol du matin le dernier jour. Il me suffira de m’arranger avec Marguerita pour le récupérer à l’atterrissage et le ramener à la station de bus. Ce que j’ai fait le soir même.
Le reste de la journée se déroule de façon agréable.
Au retour nous nous arrêtons sur Algodonales pour monter à pied au déco car il a envie de connaitre le chemin.
Le matin suivant, le deuxième pilote arrive. Je vais le chercher à la gare de bus puis le troisième le soir.
Je me retrouve à covoiturer le groupe vu que je suis le seul chauffeur autorisé, et la seule personne qui ai loué une voiture. C’est fatigant et contraignant.
La journée est chaude et propice à s habituer à des thermiques printaniers.
Le lendemain est une journée ensoleillée mais trop ventilée. J’en profite pour ramener, dans l’après midi, un petit groupe à Zahara. La petite bourgade fait partie de la route touristique « des villages blancs » et se situe à une demi-heure d’Algodonales.
De la citadelle dominant le village, nous apercevons des voiles en dynamique, sur le versant Sud Est . Il est environ 4h30. C’est un groupe des indiens.
La journée est bien entamée et revenir et remonter n’est pas intéressant car nous arriverions trop tard pour profiter du créneau.
Nous étions tous déçus de ne pas être au bon endroit.
Les trois journées suivantes ont été magnifiques. Nous avons tous pu faire deux longs vols par jours. Margarita nous attendait à l’atterrissage Sud Est et nous ramenait vers 5h00 en décollage Nord. A la fin de la journée, elle nous récupérait pour nous ramener au gite.
La navette coûte 7 euros par voyage. Ce n’est pas cher puisqu’il y a, le choix du site, la récupération, les conseils avisés et l’aide dont on peut avoir besoin surtout si l’on vient seul.
Civa est en dehors du village et il faut bien 20 mn à pied pour le rejoindre, aussi le soir, soit nous prenions la voiture pour faire des achats au village, et manger au gite, soit de choisir un petit resto en ville. Manger ne coûte pas cher en Andalousie.
Le mercredi après-midi, l’un des pilotes, nous laisse, après un superbe vol de début d’aprem pour rejoindre l’aéroport de Malaga.
Le lendemain du vent fort est annoncé ; L’un de mes compagnons me propose un site protégé en Est: Chiclana de Segura.
Le site est derrière Ubeda , beaucoup trop loin pour une journée.
Faire plus de 700 km dans la journée aller/ retour ne me semble ni judicieux, ni réalisable, d’autant que le vent doit faiblir dans l’après midi sur Algodonales. Je propose de rester et de voir si le vent se calme, comme les prévisions l’annoncent.
Pour la matinée, en attendant, je propose d’aller faire un tour sur Olvera . Une quarantaine de kilomètre aller/ retour d’Algodonales. L’un de mes compagnons, ne vient pas car il décide d’aller faire du gonflage sur l’attérro nord.
La ville est vraiment jolie et nous décidons de visiter la cathédrale et la forteresse arabe.
Lorsque nous regagnons la voiture, vers 13h00, Margarita nous téléphone pour nous annoncer qu’elle monte dans une demie heure au déco. Presque dans le même temps on reçoit un SMS du pilote qui est parti faire du gonflage. II ne nous rejoindra pas car il a eu un problème: sa voile n’est pas en état de voler : Il l’a déchiré dans les fils barbelés qui longe le champ d’attérro nord dans sa longueur.
Le vol est magique et dure jusqu’à la fin du jour.
Le soir, après avoir vérifié la météo, nous constatons que la journée suivante ressemblera à la précédente avec un peu moins de vent surtout dans l’après-midi. Nous montons au décollage Sud Est vers 12h.
Les deux vols sont magiques. Le deuxième avec 1000 m de gain est inespéré. Nous avons un aperçu de toute la vallée avec 2000 m d’altitude.
Le soir on décide d’aller manger au resto. Il faut aussi vérifier les horaires de bus pour l’un d’entre nous qui doit repartir samedi matin.
Nous allons au bar de la station et nous nous rendons vite compte, qu’il n’y a pas de bus le matin et son avion part vers 13 heures.
Nous trouvons une solution : un bus part de Villamartin à 30 km de là, pour Jerez vers 8h00.
Tôt le matin je me charge de le ramener.
Peu après, Margerita nous conduit vers Montellano ;
C’est mon anniverssaire et j’espère bien le passer le tête dans les nuages et les pieds en l’air…..
La direction du vent à changé et la force a augmenté. Tous les pilotes sont là sur le site qui même petit, présente un gros potentiel.
La journée se présente bien et nous permettra de faire de très jolis vols, même du décollage du bas posté à 150 m.
De retour au gite, nous récupérons nos affaires pour nous rendre à l’auberge rurale d’algodonales. On nous y attend. Margarita attend un groupe et ne peut nous loger plus longtemps.
Le lendemain je laisse Algodonales pour aller visiter Cadix. Je dois rendre la voiture dans l’après midi et mon avions sort à 20h .
La ville vaut la peine du détour.
De retour à l’aéroport je reçois un message du dernier pilote resté sur place, qui nous annonce deux très jolis vols dont un, de 2 heures en soirée.
Le retour est tout aussi épuisant mais je me sens sereine et contente de mon séjour. La journée de samedi (mon anniversaire) a été un vrai bonheur. La passer en vol au milieu de tout ce petit monde, valait tout les efforts du monde.
Garcia Marie-Grâce