(la) Dune, une aventure philosophique ?

Dans son épopée spatiale ensablée, notre cher Franck Herbert nous dit

Si les vœux étaient des poissons, nous lancerions tous des filets.
Ça n’a bien sur rien a voir avec le sujet, mais c’est tellement vrai, non ? Et comme Matt a montré l’exemple, faire parler des gens intelligents a notre place, c’est plutôt malin comme idée de début. Continuons  :

Un beau vers a douze pieds, et deux ailes. Leçons d’écriture et de lecture, Jules Renard

Là franchement, je sais pas. Soit il sait pas écrire ver, ou verre. Soit je vois pas les ailes dans les vers, ou alors après en avoir lu, bu, je m’y perds, trop. Par contre, très clairement, un de nous était dans d’autres sphères

Repars dans le New Jersey, caïd. Ici, c’est la cité des anges et t’as oublié tes ailes. L.A. Confidential, Capt. Dudley Liam Smith.

Mais Blablacar (C) a résolu l’intrigue, en deux temps 7h de covoiturage. L’aile qui se conduit toute seule, une belle invention du 21ème siècle !

A la dune, on trouve une faune diversifiée. Elle s’est acclimatée un weekend, et les vieilles habitudes ressortent : les prières au soleil, pendant que d’autres volent, où heu, marchent ? Toujours. Et la réponse : il fera chaud demain ! Ou alors, parfois on entend “Ti-punchhhhh !!!”. Le décollage est “dans l’axe”, en tout cas celui de la réverbération des rayons du soleil sur la mer. Pour le vent, c’est moins gagné.

Ô soleil.
Ô soleil.

On notera que si les ailes ne poussent pas encore sur le dos des volatiles, il y a un developpement caractéristique d’une auréole au dessus de la tête de l’ombre du poseur. Ou alors, il jongle avec de la lumière ? La posture y est, ça c’est sûr !

Toutes choses étant, retardataire du weekend, le campement était tout prêt lundi midi à l’arrivée des deux dernières voitures. Pas le temps de se brosser les dents, Tof nous fait signe : GOGOGO. Bon ben allons y ! C’est plein de mineraux le sable de la dune du Pyla. Un rien réhaussé par les sels de tous les volatiles qui y nichent.

Il faut des sels inérau, pour bien digerer le sable !
Une technique ancestrale.

 

Comme pour la neige, faut uriner dedans pour y mettre un peu de minéraux et pas avoir la courante quand on en mange trop (ou alors, ajouter une pincée de sel). Bref, miam. C’est la guerre sur la dune. La guerre on vous dit !

C'est où, le front ?
C’est où, le front ?

Quand on sait pas voler, on peut tomber. Pour ça, cette année en avant première, l’atelier slackline fait son entrée à la dune. La tireuse (consistant de trois frigos) est en bas, c’est un gros inconvénient. On mettra en place un planning de relais pour toujours rester bien hydratés. Comme pour les repas, en somme, une organisation d’enfer, et des vaisselles en toute discrétion… à part quand on aura fait un peu de bruit. Pardon, voisins ?

Le soir, on ne prend pas l’apéro, parceque on est des gens très sains. A la place, on fait du sport, et on va ceuillir des arbres.

Du sport !
Du sport !
On a trouvé des trucs, ça se mange peut-être !
On a trouvé des trucs !

On a même sympathisé avec les locaux. En particulier un phoque, enfin, une phoque, que l’on va appeler Bertrand, dans le doute, comme Alban l’orang-outang. A priori, il vole mieux qu’un allemand, et de toutes façons vu la taille de ses griffes, on discute pas avec Bertrand.

Voici Paul
Voici Bertand.

Bertrand n’est pas mort. Nonnon, il dort ! Il a trop mangé, il n’a pas bien pris soin de son corps. Et c’est suivant son exemple que la débaucherie s’en mêla. Parce que soyons honnête, les seuls sains qu’on connaisse, ils prennent un e. Une des victimes a tenté un selfie du dernier espoir, un message de détresse, d’une poésie certaine. Mais je pense que son sort n’en a pas été changé, malheureusement. Pour les générations futures, pour le souvenir, voici Annette, la canette :

Annette, la canette.
Annette, la canette.

On voit qu’elle n’a plus beaucoup de temps à vivre, sur la photo. Pensons à feue Annette, la canette originaire de Budapest.

Sur la dune, et avec les conseils et l’aide de toute la team, on arrive assez vite à vider son aile plus efficacement qu’on ne la rempli par un effet physique intéressant appelé pelleteuse. Et après, on kite, on rekite, on dérive, on s’envole, on retombe, on évite des bolides, on re kite, et à la fin on arrive à rejoindre la waga school et on vole !

On vole !
On vole !

On vole à gauche, à droite, au bunker ou à la dune. Un seul mot d’ordre, si on entend un allemand, on fuiiiiiitttt. Et si on marche sur la voile d’un allemand, on parle allemand et on vient surtout pas de Lyon. Les consignes sont faciles, c’est cool ! En pratique, c’est un peu Bagdad en l’air, mais en esquivant les roquettes toutes jambes écartées allemandes on s’amuse bien ! Du haut, l’atoll se révèle, et les couleurs de la mer.

L’attéro est naturiste, sous le déco, ou pour ceux qui en ont mais veulent le montrer autrement, l’attéro-déco ! C’est une pratique de séduction qui consiste à osciller avant de caresser le sol au ralenti, et là c’est une explosion, deux ou parfois plus de protagonistes entrent en jeu, courent vers la victime qui vient d’effleurer un endroit apparemment sensible, sautent dessus, tirent sur ses fils voire, sans gène aucune, le ceinture. A noter également, un nettoyage en profondeur de la ligne de béton du déco par le biceps de Seb, bel effort !

 

Une journée à la dune, c’est un peu des vacances. On sait pas quand on se lève (sauf si on est dans la tente petit dej’, ahah !), on sait pas, ou plus, quand on se couche. Il y a des gens sympas, et des gens chiants (je ne citerai pas de noms, mais il tape du pied en dormant et est un peu bête, quand même). Et grand Tof et son camion. Et le président. Et c’est vraiment trop bien.

Hyperespaceeee !
Les étoiles filantes, c’est comme de voyager en hyperespace !

 

PS: Il y a une photo où on est tous ou pas ? J’en ai pas vu je crois !

 

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